Quoi de mieux que la solitude? [PV]

Annako regardait le ciel depuis vingt bonnes minutes. Pourquoi le fesait-elle? Pour rien. Elle fesait desfois, des choses sans raisons. Et ce n'était pas ça qui allait la déranger. Elle avait marché environ une heure avant de venir ici, alors elle reprenait de l'énergie, en respirant tranquillement le bon air frais qui l'entourait. Peu de monde viendrait la déranger en cet endroit si beau. L'herbe était d'un vert splendide, les cerisiers étaient en fleur. Le vent venait lui caresser tendrement la joue, chose qu'elle aurait préféré sentir de sa mère, qu'elle n'a hélas connu que trop peu de temps. Annako ferma les yeux assez fort pour tenter de se souvenir de son passé qu'elle avait déjà oublié. Ses cheveux étaient emportés, et un flot blanc troublait sa vue. La jeune fille s'était vétu de noir, comme à son habitude. Elle portait un corset bien serré, fermé par devant à l'aide d'un lacet blanc. Sa robe de dentelle lui tombait a peine en dessous des genoux, et elle avait au pied de magnifiques balerines noires. Son visage était pale tel un ciel encombré d'hiver. Le collier qu'elle n'avait jamais quitté ornait son cou. Il était épais et lui collait la peau. Il était à la limite de l'étrangler. Sur ce collier pendait deux pierres lune au dessus de l'autre. Deux rubis d'une couleur foncée. Les bras de la jeune fille lui tombaient le long du corps. C'était comme si elle n'en avait pas, elle ne s'en préoccupait pas. Sa seule pensée était celle de son passé. Mais elle avait beau essayer de s'en rappeller, elle n'y arrivait pas. Le souvenir le plus lointain dont elle se souvenait était un soir durant lequel elle s'était couchée à l'église, dans une petite pièce reculée.

La jeune fille ouvrit subitement les yeux, et fut éblouie par le soleil qui illuminait toute la plaine. Un coup de vent plus fort que les autres vient la troubler, et quelques pétales de cerisiers passèrent à ses côtés. Elle se laissa tomber et se retrouva a genoux dans la plaine. Elle posa ses mains par terre et resta ainsi. Ces minutes semblaient des heures. Mais Annako ne souhait pas bouger. Elle aimait le calme. Elle aimait être seule. Le ciel bleu ne lui donnait qu'envie de mourrir rejoindre ses parents, se trouvant dans un monde encore meilleur que celui dans lequel elle se trouvait actuellement.
Annako ne connaissait encore personne. Elle venait d'arriver en cette nouvelle ville. Elle ne souhait pas rencontrer d'amis, elle aurait voulu rester seule tel qu'elle l'était les années qui suivirent la mort de ses parents.
La fille, qui avait les yeux rivés sur le sol, les releva pour, à nouveau, regarder le ciel. Elle chuchota quelque mots:

" Dieu... Pourquoi m'as-tu enlevé ma famille? "

Une larme perla sur sa joue.

LA jeune Annako resta à pleurer sur l'herbe quelques instants. Les larmes perlaient le long de ses joues et se déposaient sur l'herbe pour y rester tel de la rosée matinale. La jeune fille ne chuchota rien d'autre, elle s'était tue. Une personne venait d'arriver, et ce n'est qu'en détachant son katana que Annako pu l'entendre. Un léger bruit de métal se fit entendre. Aux aguets, la fille cessa de pleurer et releva la tête furtivement. Tel une louve, elle tourna son doux visage rougit en direction du bruit. Annako vit une autre fille, habillée de façon plus jeune qu'elle, un katana dans son fourreau posée sur les genoux, le regard rivé sur le ciel, toujours et encore aussi bleu qu'avant. La jeune fille savait que l'autre ne pouvait rien lui faire. Elle pouvait la controler, alors pourquoi s'en soucier? Annako retourna sa tête afin de ne plus voir la personne qui venait de l'oportuner. Annako resta assise sur ses genoux. D'un rapide mouvement elle s'essuya ses yeux encore mouillés, à l'aide de sa manche. Elle renifla silencieusement puis, une fois calme, scruta le ciel à la recherche d'un signe de Dieu. Mais elle savait très bien que rien ne se passait. Elle savait que pour bien agir, Dieu devait faire en sorte que jamais personne ne soit sur que c'était lui qui avait fait certaine chose. Comme exaucer une prière. Elle en avait adressé des milliers. Annako était une croyante. Elle ne croyait pas, selon elle, elle savait que Dieu existait. Ces longues années passées d'Eglises en Eglises lui avaient permis d'en savoir plus à propos du "Père" des Hommes. Et elle aimait Dieu a sa manière. Annako posa ses mains sur ses genoux puis inspira lentement. Elle expira tout aussi lentement, tout en fermant les yeux. Elle recommença cela trois fois. C'était une très bonne manière pour elle de se relaxer. Elle pratiquait la médiation courament afin de mieux pouvoir contrôler l'esprit des gens. Il était important pour elle de savoir stopper ses pensées. Si elle en était submergée elle ne pourrait pas controler celles des autres. Elle savait que peu de personnes pouvaient se controler, elle, en revanche, avait acquis au fil des années, un très haut niveau de maitrise de soit. Cela lui tenait vraiment à coeur, et elle prenait les scéances de médiations comme un jeu grâce au quel elle pouvait en faire un autre: celui de controler quelq'un, tel un pantin. Lorsqu'elle n'avait encore qu'onze ans, elle ne s'amusait déjà plus à la poupée et avait compris comment user de ce pouvoir. Tout le monde était là pour elle et lui cédait absolument tous ses désirs. Personne ne lui résiste, c'est ainsi.

" Dieu... Offre moi la possibilité de boire du sang! "

Chuchota-t-elle une nouvelle fois, une fois complètement vidée de pensées. Pourquoi boire du sang? Car c'était un autre de ses voeux les plus cher. Ce n'était pas réellement un rêve, étant donné qu'un jour, elle le savait, elle pourrait le faire. Annako voulait devenir vampire. Même si, normalement, pour en être une pure, elle aurait du naître ainsi. Elle adorait les vampires, mais n'en connaissant aucun, en devenir un n'était encore qu'un projet. Elle savait que la femme l'avait entendu. Dumoins, elle le pensait. Ces paroles était sensé lui faire offrir son sang à la jeune Annako. Mais elle ne l'avait pas regardé, donc Hyumi n'était en aucun cas sous emprise psychique.
Le visage de la fille avait a nouveau pali, ses cheveux volentaient toujours autour d'elle et le vent soufflait par petites rafales.

Jusqu'à ce que Annako se retourna tout en se levant si rapidement, que même Hyumi n'eut pas le temps de comprendre ce qu'elle venait de faire. Elle était maintenant debout et avait plongé ses magnifiques yeux violets dans ceux de la personne qui s'était présentée à elle. Il avait fallut qu'Hyumi viennent, sans comprendre le danger qu'elle courrait. Elle était maintenant proche de la mort, mais elle ne s'en rendait pas tout a fait compte. Hyumi n'avait pas eut le temps de comprendre, comment l'aurait-elle fait, sans connaître Annako? La jeune fille pale aux cheveux d'un blanc neige, venait de prendre possession de l'esprit d'Hyumi. Si elle l'avait voulu, celle-ci se serait tranché la gorge avec son katana. Mais là n'était pas l'envie d'Annako. Tout ce qu'elle voulait, c'était gouter son sang. Elle figa quelques instants Hyumi, et, d'un pas lent et souple, elle en fit le tour. Qu'allait-elle faire? La tuer? Biensur que non! Pas pour l'instant, en tout cas! Comme dit, ce n'était pas son envie. Annako ne voulait pas s'attarder avec un corps dépouillé de toute vie. Elle aurait gaché sa vie avec ce meurtre. Comment survivre, lorsque l'on est poursuivit par la police? Ceci est impossible. Le poid du remord de l'aurait, au contraire, nullement dérangé. La vie des gens n'avait aucune importance à ses yeux, seule la sienne comptait!

" Prends ton katana. "

Ordonna Annako, une fois avoir faire deux trois fois le tour de la personne. Ses yeux s'entremélait dans ceux de l'autre fille. Ses paroles étaient si convaincantes, qu'Hyumi n'avait d'autre choix d'obéir. Personne jusqu'ici n'avait réussit a déjouer le pouvoir d'Annako, et ce n'est pas une autre jeune fille qui aurait pu le faire. Quoique, peut'être trouverait-elle la faille de son pouvoir!

" Et entaille toi ta cicatrice! Afin que je puisse gouter de ton sang! "

On aurait cru qu'Annako récitait un sortilège, c'était comme si elle avait appris une formule par coeur. Le vent soufflait de plus en plus, et le ciel s'assombrissait. Cela n'était surement qu'une simple coincidence, étant donné qu'elle ne pouvait controler les élements. Mais Annako n'y preta pas attention, elle ne devait pas se déconcentrer de l'acte qu'elle était entrain de commetre. Ou plutôt de l'acte qu'elle allait faire faire à Hyumi!

Hyumi se leva. Un sourire amusé apparut sur ses lèvres et elle ne put s'empêcher de ricaner.

"Que je m'entaille ... avec mon katana ?"

Demanda-t-elle en fixant les yeux de son interlocutrice d'un air froid. Elle était consciente que la jeune fille avait tenté de posséder son esprit et que celle-ci croyait que ça avait marché. Elle soupira, attrapa son katana, le dégaina mais ne fit rien avec.

"L'envie ne me manque pas, en effet, de commettre un tel acte. Mais si jamais je le faisait, ça ne serait sûrement pas pour que tu t'abreuves de mon sang, saches-le. De plus, tu auras beau boire le sang de qui tu voudras, tu n'en seras pas plus une des ces créatures... les vampires."

Fit-elle en haussant les épaules. Le vent soufflait de plus en plus, et ce n'était sûrement pas une coïncidence, mais ça, la jeune fille inconnue ne risquait pas de l'avoir remarqué, puisqu'en effet, Hyumo contrôlait le vent, mais à son insue pour le moment, elle n'était aps capable de maitriser le pouvoir dont elle avait hérité de son père. Elle leva légèrement les yeux au ciel puis reposa son regard sur Annako, la technique qu'elle avait tenté d'utiliser pour boire son sang était si lâche aux yeux d'Hyumi qu'elle aurait été tentée d'accéder à sa requête, mais tout bien réfléchi, elle préférait ne pas tuer cette jeune fille qui voulait absolument ôter la vie aux autres. Elle avait déjà largement assez combattu et tué à son goût pour s'encombrer d'une autre mort. Fronçant les sourcils, Hyumi prit à nouveau la parole

"Tu me sembles bien déterminée à devenir l'une d'entre eux. elle marque une pause puis reprit, mais ce n'est pas ainsi que tu y parviendras."

Lentement, elle rangea son arme dans son fourreau, elle tira sa mitaine de façon à ce qu'elle cache sa cicatrice, et elle tourna le dos à la jeune fille. Elle resta cependant quelques secondes durant immobile. le vent se mit à souffler encore plus fort, elle porta sa main à sa dague et la sortit de son fourreau. Les sourcils froncés, elle se retourna vers Annako et lança son arme dans sa direction. L'arme vola si vite que la jeune fille ne put la voir et ... passa à côté d'elle pour se planter dans quelque chose derrière. Un cri de douleur retentit et le bruit sourd d'un corps s'effondrant l'accompagna de près.